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 Extraits de GLG pour la présentation de l'exposition

                   Plans,Formes et Surfaces

              La Quincaillerie Générale  2012

La photographie a été et demeure une pratique régulière pour l’artiste. Ainsi s’est constituée au fil du temps une collection de centaines de clichés, une sorte de répertoire de formes données par l’expérience.

 

Mais la collection n’est pas une fin en soi. Elle réunit les éléments constitutifs d’un langage susceptible de s’organiser en vision du monde.

 

 

 

Parallèlement, Suzanne Blanchet s’est intéressée aux formes données par les objets les plus quotidiens . Ainsi se créent des univers à partir de cette mise en relation de figures disparates, qui échappent au chaos par le fait qu’ils portent en eux les marques de l’intervention humaine, de gestes singuliers comme de productions standardisées.

 

C’est dans la peinture que s’exprime explicitement le changement de statut de l’objet. Il devient empreinte, contour, trace ou motif par collage sur la toile elle-même. Par une sorte de recyclage méthodique, l’objet de rebut échappe à sa destruction. Etiquettes, cartons, morceaux d’emballage etc… permettent alors l’invention d'oeuvres inédites à partir de formes pré-existantes. Il s'agit cette fois de re-création esthétique.

La tendance à la "monochromie" illustre la liberté prise par rapport aux usages traditionnels. Dans le plan de la toile s’ordonne une composition offerte à la sensibilité de l’observateur invité à découvrir, - là où n’existait pour lui qu’indifférence ou rejet – une expérience esthétique inattendue. La trace est devenue signe.

 

Le travail numérique se comprend dans la double perspective déjà évoquée.

De la photographie il garde le caractère d’inventaire. Chaque image porte en elle son histoire. Les variations d’intensité ou les traits en filigrane font de l’œuvre la mémoire visible du processus de création.

Comme la peinture, le travail numérique n’est pas mimétique mais processus de re-création. Les possibilités graphiques de l’ordinateur permettent d’inscrire le jeu des formes dans l’espace : les nuances de textures, de contrastes, de couleurs donnent à l’image une profondeur complexe. Mais le jeu s’inscrit aussi dans le temps, paramètre utile pour appréhender les séries, qui procèdent par déplacements et adjonctions.

 

L'œuvre est à la fois mémoire de l’apparition des signes et variation créatrice.

 

Toutes les œuvres sont ainsi offertes à la mémoire et à l’émotion du visiteur à partir des données de l’expérience, des motifs photographiques et des possibilités numériques mises au service de l’imaginaire

 

Gilles Le Goffic

14 03 2012 (extraits)

 

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